La Ferté-Gaucher (2)

Septembre 1914

Le 5 septembre 1914, fuyant la 1ère Armée de Von Kluck qui avaient traversé la Marne à La Ferté-sous-Jouarre, le génie français fait sauter les 2 ponts metaliques sur le morin qui longe la ville.

L'aller ...

Mais les allemands, arrivé à la Ferté-Gaucher, se dirigent dans la propriété de la veuve du docteur Ernest Delbet, ancien maire (celui qui inaugura le monument de 70) et ancien président du conseil général.

 

Au fond de la cours, une passerelle conduit au potager sur l'autre rive du Morin. Comment le savient-ils? plusieurs hypothèses ont été émises. Toujours est-il qu'on estime à 18000 hommes qui l'empruntèrent.

 

Quelques heures plus tard les 2 autres ponts furent remplacés par des ouvrages provisoires et les allemands purent traverser le Morin par ces 3 ponts.

Le meurtre de M. Quenescourt

L'ancien maire de la Ferté-gaucher, M. Quenescourt agé de 77 ans, s'était retiré dans son "château" de la Mazure au sud de la ville.  Le 5 septembre, les allemands qui surgissent dans sa demeure se montrent un peu trop entreprenant envers la domestique et une voisine, M. Quenescourt tira des coups de revolver pour les défendre. Il sera fusillé sur le champs et les femmes violentées.

... et le retour

Parvenus au niveau de la N4, le 7 septembre, après l'attaque de Maunoury au nord-ouest de Meaux (la bataille de l'Ourcq), les allemands se retirent vers le nord. 

 

Quelques jours plus tard, les troupes allemandes repassent le Morin pour se replier derrière la Marne à La Ferté-sous-Jouarre. Ils sont poursuivis par les troupes anglaises. Il n'y eut pas de véritable bataille dans cette région mais quelques victimes lors d'escarmouches ou de rencontres fortuites.

Les victimes

Les blessés français qui seront soignés dans l'hopital provisoire (ambulance) de la Ferté-Gaucher. Ceux qui décèderont de leurs blessures, seront inhumés dans le cimetière communal. Au lendemain des combats, alors que la guerre fait rage, les tombes seront abondemment fleuries.

Pendant tout le conflit, la Ferté-Gaucher accueillera des blessés (surtout en 1918) dont certains rejoindront au cimetière communale leurs frères de 1914.

 

La carte postale ci-dessous a été édité plusieurs fois au cours de la guerre (remarquer les dates du conflit: 14,15,16 pour l'une, 1914-17 pour l'autre.

L'ancienne chapelle de l'hospice fut utilisé comme hôpital militaire pendant tout le conflit. Dès septembre 1914, on y soigna les blessés du champs de bataille et 22 y succombèrent.

 

camp d'aviation du Chanoy

 

en 1918, le front s'étant ra^pproché, les écoles fuere,t transformées en ambulance (hopital militaire) et l'organisme anglais Y.M.C.A. Young Men's Christian Association monte un foyer pour les soldats anglais sur le champs de foire.

Vestiges

La mairie expose un casque à pointe provenant de la retraite allemande.

2 hussards allemands et des fantassins escortés par un gendarme français et un soldat anglais (en arrière plan)
2 hussards allemands et des fantassins escortés par un gendarme français et un soldat anglais (en arrière plan)

les plaques de 14-18

Cimetière

Dans ce batiment daté de  1891, date d'extension du cimetière, et situé à l'entrée, une salle ouverte au public abrite une plaque de 90 noms de Morts Pour la France de 14-18.

 

Elle servait de monument aux morts de la commune jusqu'à la construction de la colonne pyramidale près de celle de 70.

Eglise

Une plaque commémorative des victimes est inaugurée dans l'église le 15 juin 1919.